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J'égraine les marches d'un escalier fou

Qui ne mène nulle part et est pourtant partout.

Je cours après moi même et me rattrape enfin,

Chaque note est une sonde qui efface les distances.

 

Je danse sur un miroir  d'espoirs et de regrets,

Jusqu'au point de rupture où tout vole en éclat,

J'ouvre ma cage à coups d'arabesques, de sauts de chat,

Le présent de retour après mille ans d'absence.

 

Le frisson du piano s'empare de ma peau,

Et par ondes concentriques se propage et

Se rue, en animal sauvage, le long

De tous mes muscles, jusque dans mon essence.

 

Je m'agrippe au vent le temps d'un envol,

Me disloque en musique, me fabrique en mouvant.

Ma souffrance est vaincue par la danse de mes sens.  

 

                                                                                     G.M.

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